Denali/tombstone 2010 : le film.

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Présentation publique

L’attendue présentation publique de notre périple au Yukon et en Alaska, plus précisément des 10 jours de trekking à Denali et Tombstone aura lieu le 1er Avril prochain, 19h00, au BarUQAC de l’Université du Québec à Chicoutimi. Nous présenterons un film documentaire d’une heure, commenté par Fannie Paquin.

La présentation sera précédé de celle de Pascal Morin qui a fait son projet d’envergure en Plein air en même temps que nous. Il a parcouru plus de 2000km en vélo, solo, en Nouvelle-Écosse. http://portailaventure.com/nouvelleecosseavelo/

C’est donc d’Est en ouest que nous voyagerons ensemble le 1er avril prochain, 19h00, au Baruqac.

Événement Facebook : http://www.facebook.com/event.php?eid=182763908435471

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The End

Je suis maintenant dans le confort d’un lit à Montréal. Le voyage est terminé, tout comme l’écoulement des mots sur cette page. Je vous remercie énormément d’avoir suivi de près ou de loin ce blog. C’est toujours une belle récompense de lire des commentaires à l’autre bout du Canada, une tappe sur l’épaule qui dit qu’on ne donne pas des nouvelles dans le vide. Ce blog restera en ligne pour consultation/référence mais évidemment ce sera le dernier article, officiellement. Vous êtes libres de continuer à laisser des commentaires si vous êtes en retard dans votre lecture ou que vous avez une inspiration nouvelle.

Une présentation publique du projet d’envergure de Fannie/Bédard aura lieu au courant de l’automne à Chicoutimi, probablement en octobre. La présentation d’un montage vidéo de ce que nous avons filmé à Denali/Tombstone aura lieu, accompagnée de plein de surprises! Restez au courant auprès de nous!

D’ici là, à la prochaine aventure!

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TOMBSTONE TERRITORIAL PARK – Project part 2

Notre deuxième partie d’aventure s’est écrite dans nos journaux de bord respectifs. La meilleure manière de vous la partager est de vous ouvrir ces pages, respectives à chacun et représentatives de nos visions personnelles des péripéties de cette première partie de projet.

7 AOÛT 2010 – JOUR 12








Journal de Samuel Pinel-Roy

La marche est beaucoup plus technique ici. Cette première journée a été assez intense, d’une montée d’environ 800m en 3-4 kilomètres. La suite fût moins agressive mais tout de même fatigante. Le tracé est indiqué très clairement, enlevant toute nécessité d’une carte précise ou d’une boussole. On suit simplement le sentier balisé qui nous mène à un campement avec commodités. L’arrivée au Grizzly Lake a été un moment de joie par la beauté incomparable du lieu et le fait d’enlever nos bottes pour enfiler des crocs. Le paysage est coupant, plein de caractère par ses montagnes qui tranchent l’horizon. On a eu la chance de discuter un peu avec le Ranger qui nous a parlé de l’endroit et de notre journée de demain. On mange encore du lyo et au dodo.

Journal de Fannie Paquin

Grosse journée qui a débutée dans le brouillard qui s’est lentement dispersé lors de notre progression. Le trajet est demandant énergétiquement, il consiste à suivre un sentier escarpé et sinueux  pendant quelques heures afin de mieux redescendre vers notre destination ultime. La plus part du temps le chemin est étroit et constitué d’un amas de roche chambranlantes qui évidement donne sur le vide. Cependant, une vue exquise c’est s’offrait à nous à chaque détour.

Après une longue journée de marche ponctuée d’arrêts fréquents, afin de nourrir notre cinéaste, nous sommes arrivé à Grizzly lake. Le mont Monolith est plutôt particulier, il semble provenir des temps passés avec ses arrêtes tranchantes et sa couleur grisâtre, bref il détonne. Un lac translucide aux accents turquoise borde notre campement…que demander de plus! Les écureuils arctiques ne cessent de pousser des cris afin de prévenir leurs congénères de notre présence. Un officier de parc nous prévient qu’ils adorent grignoter tous ce qu’ils leurs tombent sous la main…mon sac inclus. Nous regardons notre prochain défi qui s’élève devant nous et nous nous couchons.

Journal de François Bédard

Une journée bien remplie! Un réveil matinal, un déjeuner de champion et c’est parti! Nous découpons notre chemin à travers nuages et montagnes jusqu’à ce que les premiers rayons de soleil apparaissent et reprennent le contrôle du ciel. Plus on progresse plus la visibilité est bonne et plus la vue est impressionnante!

Les paysages ici sont inspirants et ravivent à ma mémoire toutes sortes de souvenirs sortis de film fantaisistes de mon enfance comme ‘’Labyrinthe’’ ou ‘’Histoire sans fin’’ par exemple. Je marche donc à travers les paysages tout droit sortis de l’un de ces films en pensant tous à sortes d’histoire inimaginable.

Après un diner qui laisse à désirer, l’après-midi est plus longue. Nous arrivons finalement au campement où nous discutons avec le Ranger du parc. La différence avec Denali est frappante, marcher dans un sentier battu, des voisins au campement, les plateformes, les toilettes . . . Bienvenue dans le monde réel et aménagé en forêt! En réalité, ces commodités comportent quelques avantages, mais petit maudit ground squirrel mangeur de botte que ça apporte me porte a m’ennuyer de la simplicité de Denali.

Notes : je dois changer la batterie du GPS. Présentement il pleut, pour le reste, à suivre.

8 AOÛT 2010 – JOUR 13

Journal de Samuel Pinel-Roy

Les vues sont de plus en plus impressionnante et le relief nous donne aucun répit à nos pieds marcheurs. Nous nous sommes rendu d’abord à Divide Lake après avoir franchi une crête plutôt abrupte et glissante. L’énergie commençait à descendre dramatiquement alors que l’on doutait de notre idée de base, soit pousser quelques kilomètres plus loin vers Talus Lake où la vue est légendaire selon les dires. Les faits sont là, c’est incroyablement beau. On commence presque à s’habituer à l’immensité des lieux qui nous inonde d’une liberté difficile à comparer. J’ai pris quelques belles images, autant vidéo que photo. Je commence à mieux marier le fait de faire un peu des deux, ce que je ne maîtrisais pas à Denali. Grosse journée, gros sommeil.

Journal de Fannie Paquin

Nous déjeunons aux lyos, je vais aller voir le lac avant de partir. L’ascension ce fait plus vite que prévu mais reste énergivore. La descente me fit peur un peu, le fait de voir les roches glisser sous mes pieds et le vide étant si présent, j’avais chaud…mais les gars mon fait rire et j’ai pu avancer un peu plus vite. Rendu à Divide lake, nous dinons dans un des plus beau coin de paradis que j’ai pu voir. Le stresse ma vidé de mon jus mais Sam me convainc de me rendre à Talus lake. Les montagnes nous entoure, elles sont de couleurs rouges, grises et brunes, nous nous sentons dans une autre époque. Un petit lac est suivi de 5 étangs de forme ronde qui rapetisse de plus en plus, cela semble surréelle. Arrivé au campement, je monte la tente et la bâche pour bébédor enfin, je m’étend vers le monde des rêves.

Journal de François Bédard

Une autre longue journée. Montée raide, descente abrupte et on surf sur les roches jusqu’en bas des montagnes! Arrivé au campement de Divide Lake c’est super beau, on est épuisé, mais comme le dirais si bien Michel Tremblay : ‘’un break c’est pas un party!’’ On se fait à souper et c’est reparti pour notre destination finale, Talus Lake. Le paysage y est super. La végétation qui a grandi à travers les planches des plateformes trahies l’éloignement de ce campement et ramène la petite impression de liberté et de solitude. Les paysages au loin dans la vallée semblent toujours plus beaux, c’est dommage de savoir qu’on retourne sur nos pas demain!

Il y a encore un peu de neige! J’ai donc pu toucher et lancer quelques balles de neige à Sam. Pour l’instant la nuit a été plutôt agitée à cause du vent qui s’est levé en essayant d’emporter ma fidèle bâche bleue Canadian Tire. C’est après 3 tentatives à replacer ma bâche que j’abandonne en me disant que le ciel est plutôt clair et que ce sera bien une nuit a au beau soleil (la nuit n’est toujours pas revenu!)

9 AOÛT 2010 – JOUR 14

Journal de Samuel Pinel-Roy

Le réveil est difficile. Je me sens comme en lendemain de brosse. Je crois avoir jouer sur les limites de mon énergie hier. Je suis déshydraté légèrement et a de la difficulté à croire que l’on doit faire le chemin d’hier à l’envers. Quelques petites barres tendres, un repas et de l’eau m’ont remis sur pied pour faire une journée plutôt efficace. On est maintenant de retour à Grizzly Lake où nous profitons du « Cooking Tent » pour fêter Bédard. On lui a fait la surprise d’apporter secrètement une petite bouteille de champagne et des boissons à la limonade alcoolisée. C’est la fête, on rit et on mange tous les desserts que l’on a apportés, gâteau au fromage et cachette à la framboise. On se gave jusqu’à tomber endormi dans nos tentes respectives avec l’envie de continuer à boire, mais on a plus rien.

Journal de Fannie Paquin

Nous nous levons un peu plus tard que prévu étant donné qu’à 5 heures du mat, le vent c’est mis à danser un peu trop festivement avec la bâche à Bed, le vacarme nous tenu réveillé pendant quelques heures. Nous partons vers Divide afin d’y diner et de mieux repartir vers Grizzly. L’ascension fût pénible pour moi, la peur de glisser m’avait envahi. Les gars n’avaient pas l’air de réaliser ou comprendre le défi que représentait cette tâche pour moi. Ils parlaient de crampons qui se brisent en escalade de glace et la peur de tomber, de rendre à la caméra l’angle aigu de cette pente, etc. Rien de rassurant et d’encourageant. François à tenter quelque chose en me disant qu’il venait de faire un pet de courage pour moi…Rendu en haut je n’étais pas très contente de leur support et je leur ai fait part de se que j’avais ressentie. Ils comprirent et s’excusaient. La descente fut plus aisé et Sam était là pour moi.

Rendu au campement, nous sommes déçu de voir qu’il y a d’autres campeurs. Nous organisons notre petit nid et Sam et moi concoctons  là surprise pour la fête de François. Le souper à été une réussite, nous avons rit Bed était bien content de son champagne et de sa mike’s à la hard limonade. Les desserts lyophilisés ont aussi été un succès wihou! À ce moment, je sentis que c’était la fin, demain le retour à Dawson.

Journal de François Bédard

B-Day pour Bédard day ou Birth day, c’est à travers les montagnes qui rappellent le ‘’Mordor’’ dans ‘’Lord of the ring’’ que je célèbre mes 22 ans de carrière  en tant qu’humain! Pour l’occasion je me gâte je me permets de fouiller dans les portions de saucissons et de barres tendres des prochains jours! Arrivé au campement déjà plein, le souper laisse peu de place pour les gâteaux lyophilisés qui nous attendent. Gâteau au fromage et une sorte de tarte aux fruits! Qui dit fête, dit surprises, Sam et Fannie m’annoncent qu’ils ont transporté un peu plus de poids dans cette section de l’expédition pour apporter une bouteille de champagne et 3 bouteilles de ‘’Mike’s’’. Une sorte de limonage à la vodka qui nous avait tous bien intrigués à notre passage à chiken. C’est sur cette belle journée de fête bien remplie que prend place une tonne de fous rires autour de la table. Nous aurions tous envie de boire plus, mais l’alcool est une ressource qui se trouve que trop rarement dans ce milieu isolé! Nous avons donc eu une super dernière soirée à tombstones. Merci Sam et Fannie! Demain c’est la fin. Nous sortons du bois. La partie terrain du projet d’envergure terminé, je m’approche de plus en plus de mon diplôme tout en m’éloignant de l’université. C’est bientôt la fin d’une belle étape.

10 AOÛT 2010 – JOUR 15

Journal de Samuel Pinel-Roy

Dernière journée de ces 2 treks et du projet entier. La marche se fait bien. Tout le monde a hâte d’être à l’auto, sans trop le vouloir non plus. On quitte un monde d’air frais et de journées palpitantes en échange d’une douche et d’un retour à la routine. J’ai en banque beaucoup de séquences vidéo, parfois avec du bon son, parfois non. J’ai appris beaucoup du côté audiovisuel et photographie, dans un environnement pas toujours facile à marier avec ceci. J’ai hâte de commencer le montage et de voir le potentiel du visuel capté. J’ai des cuisses de béton et la tête pleines de verdure et de hauteur. Je retourne vers mon petit nid dawsonnien en attendant le grand départ vers la province natale.

Journal de Fannie Paquin

Nous nous réveillons de bonheur et prenons la route du retour. Une longue ascension vers les sommets ont occupé la majeure partie de la rando. La descente vers le stationnement se fit rapidement mais fut dur sur les genoux. Mes pieds n’en pouvant plus je revêtis les crocs à Sam, délivrance. Avec l’argent qu’il me reste je m’achète les meilleurs bottes qui soit ça c’est sur et certain. 10 minutes avant l’arriver à l’auto je me suis cognée la malléole gauche sur  une racine, j’ai du boiter un peu. Ma cheville était enflée et une bosse étrange recouverte d’un bleu trônait sur le tendon avant de mon pied, maudites bottes. Nous nous rendons au centre d’interprétation où je finalise notre expé en redonnant les contenants anti ours. Sam nous demande de faire un dernier témoignage mais l’inspiration ne nous vient pas, nous nous lançons quand même. Un sentiment étrange m’envahi, c’est vraiment fini, mon été, mon expé, mes vacances. Nous allons au resto manger notre victoire et boire notre appétit. Notre aventure se termine après 4 mois passé au Yukon. La tête remplie d’images et de bons souvenirs, je repars vers le Québec revoir ceux qui m’ont manqué et dire proprement adieu à un ami. Au revoir

Journal de François Bédard

Le retour s’est très bien fait. Beaucoup de vent, la température incontrolable, soleil, vent, pluie et nuages en même temps.

Le paysage ainsi que le feeling de cette deuxième partie du trek sont bien différents. L’immensité qui régnait à Denali rappelle l’instinct du chasseur cueilleur. On a l’impression de faire partie de cette nature sauvage et de pouvoir se l’approprier.  Aucune trace autre que celle de la nature. À tombstones, on se sent plus comme un intrus parmi tant d’autres venus pour visiter quelques jours et observer ce milieu sauvage un court moment. J’ai l’impression que les animaux ici connaissant la présence humaine et se tiennent loin d’eux.

Belle expérience! Quand je retournerai à Denali National Park ce sera assurément pour une période plus longue!

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Drunken Chicken

Lieu mythique par sa petitesse légendaire, le village de Chicken, Alaska, nous a fait arrêté à notre chemin du retour. Population 25 l’été, 4 l’hiver, Downtown Chicken se résume à une boutique de cossins souvenirs, un bar et un café, tous dans la même bâtisse. Nous avons arrêté prendre des petites trouvailles touristiques avant d’aller prendre une bière au Saloon. Ce qui devait être un bière s’est vite transformé en brosse. C’est avec un des 4 « locals » qui habitent là même l’hiver que nous avons bu de 10h30 le matin à 14h, essayant toutes les bières possibles et imaginables que le charmant barman pouvait nous vendre. Vers 13h, nous commençions déjà à se sentir de l’endroit, regardant les touristes qui entraient avec un oeil méfiant. Notre nouvel ami s’appelle Todd. Il est millionnaire grâce à l’or, a rencontré la reine à Buckingham en 62, et a comme plan de marier Fannie pour l’amener voir le Nil à la recherche de 2 statuettes d’or dont il connaîtrait l’endroit secret grâce à une carte trouvée dans un vieux chapeau.











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DENALI NATIONAL PARK – Project part 1

Notre aventure s’est écrite dans nos journaux de bord respectifs. La meilleure manière de vous la partager est de vous ouvrir ces pages, respectives à chacun et représentatives de nos visions personnelles des péripéties de cette première partie de projet.

Mont McKinley, le plus haut sommet en Amérique du Nord.

27 JUILLET 2010

Journal de François Bédard

On quitte Dawson City pour Whitehorse, ça fait du bien, depuis mon arrivée je suis resté ici a travailler, c’est le fun de repartir et se changer les idées, ça me fera un break avant de revenir travailler ici! Notre arrivée à Whitehorse m’a surpris, après avoir connu le soleil de minuit depuis les 3 derniers mois on a finalement de la noirceur pour monter le campement, c’est tellement pas pratique! J’ai perdu l’habitude d’utiliser ma lampe frontale et je n’aime pas penser que je n’aurai pas le choix la ressortir éventuellement!

On dort a la Snow dump, il fait noir . . .

Journal de Fannie Paquin

Départ de Dawson city

J’ai du dire au revoir à Jen, qui ne sera pas là lors de notre retour, elle me manque déjà.

Nous sommes partie à la pluie vers 19h, nous avons un peu tourné en rond rendu à Whitehorse pour trouver un endroit où dormir. Finalement un site de dépôt à neige a fait l’affaire. J’ai un peu peur des ours, j’ai hâte d’en voir, préférablement de loin, afin d’être plus calme. Le fait que Sam aussi est peur ne me rassure pas. Toute fois, me connaissant en situation d’urgence, je crois bien que tout va bien ce dérouler. J’ai soif de voir les paysages qui habitent cette contré dont j’ai tant rêvé.

28 JUILLET 2010

Journal de François Bédard

‘’Tu peux faire cheap en étant grand!’’        Samuel Pinel-Roy

On se réveille sur ces sages paroles de Sam pour représenter sa présence en Alaska à bord de sa vieille tente Canadian Tire. Notre azimut nous mène chez walt mart pour se procurer un S.P.O.T. Premier jours de l’expédition!

Journal de Fannie Paquin

Whitehorse

J’ai fait l’acquisition d’un SPOT. J’ai appelé ma sœur, ça fonctionne, wihou! Entendre sa voie, m’attriste quelque peu, je m’ennuie vraiment d’elle, j’ai besoin de l’entendre rire.

Ce matin Sam a dit une de ces phrases qui marque un voyage : Tu peux faire tcheap en étant grand! On a rit.

Aujourd’hui c’Est un peu nuageux mis il y a du soleil et ça on aime cela. J’ai hâte de voir la végétation. On écoute un CD que ma sœur à fait pis ça sonne trop bien. Bon ça fait 5 min que l’on roule et la Alaska Hwy c’est ma gni fi que avec la prononciation pis toute.

On vient de traverser la frontière  on est en Alaska, c’est l’immensité de vert. Le ciel fourmille de libellule. On aperçoit une ligne électrique dans le bush qui semble être fonctionnel mais de peine et de misère, elle s’est fait assimiler par la nature. Nous avons reculé leur d’une heure. Il y a donc un décalage de 4h avec le Québec. Nous n’avons pas eu de problème avec la douane, d’ailleurs le douanier était plutôt sympathique et beau garçon. Nous nous dirigeons vers Fairbanks où nous passerons la nuit. Je commence à sentir l’énervement dans ma poitrine. La végétation change peu à peu, les arbres sont de plus en plus petit.

Lors de notre passage à Kluane, je me suis trouvé un collier en jade qui à la forme un peu d’une encre : il faut s’encrer  à la vie, elle vaut la peine de rester à flot.

Je regarde ces étendues vertes qui se déploient jusqu’à ce que l’œil ne puisse plus discerner ce qui est et je me dis : Welcome into the wild.

Journal de Samuel Pinel-Roy

Nous finissons les derniers préparatifs de l’expédition par des emplettes à Whitehorse. La route fermée du passage de Chicken Alaska nous a obligé à passer par Whitehorse. Du coup, nous avons pu acheter le nécessaire afin d’être fin prêt à l’aventure. La nuit passée, nous avons utiliser la « snow dump » de la ville pour dormir gratuitement.

29 JULLET 2010 – JOUR 0

Journal de François Bédard

Finalement aux États-Unis! Un voyage sans mauvaises péripéties et un passage aux douanes sans encombre. L’Alaska c’est beau! Nous avons finalement déterminé l’itinéraire aujourd’hui au Backcountry Office.  Je crois que nous sous-estimions notre capacité au début. Les pourparlés furent longs, mais je crois que nous en arrivons finalement à un compromis permettant à tous les équipiers d’être confortables avec notre choix. J’espère que la route choisie se révèlera intéressante. Avec Sam et sa caméra, je crois bien qu’on aura de quoi garder un bon souvenir de ce trek. Sinon, nous avons pris le temps de faire les derniers préparatifs ce soir, je crois que mon nouveau setting de sac à dos (Poche de l’armée attaché sur une armature externe) semble bien pour l’instant. Ça devrait tenir, à suivre. . .

Journal de Fannie Paquin

Fairbanks/ Denali National Park

Nous approchons du parc, je m’imagine toute sorte de possibilités de trajets. Il fait nuageux mais pas de pluie, 19°c.

On est allé au Wilderness center, on a choisi, après un débat de trois heures, quel trajet on allait effectuer. Au début, malgré mon avertissement de ne pas avoir d’ettente et de ne pas s’acharner voir se butter à vouloir une chose en particulier, c’est ce qui arriva. J’ai alors parler au groupe de ce fait, en m’incluant, et ça a semblé détendre l’atmosphère et rouvrir les horizons. Nous avons donc arrêté notre choix sur un endroit aux multiples paysages et possibilité. Nous nous sommes préparé à partir en remplissant nos « bear container », plier nos cartes et nous avons discuté de demain.

Bed montre de nœuds à Sam, demain on lui montrera comment utiliser une boussole et une carte. Nous avons déjà commencé avec le GPS et la lecture de relief de carte.

Journal de Samuel Pinel-Roy

Je me suis souvent défini comme un amateur de plein air. Par contre, en y pensant bien, mon expérience de la chose se résume à 1ou 2 treks de courte durée, des petites sorties journalières et des heures à magasiner des yeux le gear sur MEC.ca ou à n’en vendre dans une boutique rue Cathédrale à Rimouski. Je suis content d’être ici, maintenant, au Denali National Park pour entreprendre ce qui est un des plus gros projets en nature, en excluant l’escalade, que je n’ai jamais entrepris. je suis relativement en forme, non pas par mon mode de vie actuel mais par chance d’avoir une bonne génétique je crois. Les jours prochains ne me viennent pas à l’esprit comme une épreuve physique intense mais plutôt comme une manière de me mettre dans une situation nouvelle. La nature vierge, l’éloignement, le rapprochement éventuel avec mes compagnons d’aventures sont le terrain sur lequel je prévois le plus apprendre. J’ai aussi la curiosité de me voir où je me situe entre 2 étudiants en plein air. Étant un bac dans lequel j’aurais pu finir, je désire voir la différence entre l,amateur et ceux qui ont été formé dans la discipline. De mon côté, je souhaite prouver la valeur de ma formation en art/cinéma par le vidéo que je vais produire lors du périple. C’est quelque chose de difficile, une sorte de compromis et de semi-sacrifice que de mettre sur images cette aventure. Étant nouveau pour moi, je souhaite prendre ce moment au maximum, ce qui sera pas le cas derrière un écran de caméra. Par contre, le temps consacré au vidéo sera un profit à long terme de l’endroit et de l’expérience. Je sais qu’après coup, il en restera beaucoup plus que mes souvenirs et ceux de Fannie et Bédard. Mais, présentement, mes souvenirs se construisent sur le temps qui file et je n’ai pas encore la projection devant les yeux qui m’y ramène au temps présent. Je vais faire le compromis de mon mieux et les choses couleront d’elles-mêmes.

30 JUILLET 2010 – JOUR 1

Journal de François Bédard

Levé à 9h00, prêt à partir tout est bon! Première embuche, une maladresse d’un chauffeur d’autobus nous fait prendre le mauvais autobus. Départ prévu 11h10, départ réel, 14h00. Un petit tour de pass pass et des billets secrets pour le bus de 14h00 nous sont apparu dans les mains pas magie!

On débarque au campground de sanctuary river! Je tripe, l’ambiance de descendre du buss avec nos packs et de le voir partir nous laissant seul sur cette route. Certainement que j’aurais trouvé plus exotique de débarqué par hélico, mais la sensation de liberté `a l’autre bout du monde y est tout de même! Bilan de la journée, Rando de 15h00 à 21h00. Nous n’avons pas assez progressé à mon goût, mais nous avons un très bon site de campement. Environ 2,5 Miles aujourd’hui, vu la condition du terrain et le retard causé par l’autobus c’est tout de même bien. Il faut aussi s’acclimater au terrain.

Nous sommes à une altitude de 2800 pieds et il fait toujours soleil au moment ou je dors!

Journal de Fannie Paquin

Première journée de rando

Il fait beau soleil, nous nous faisons débarquer par un bus sur le bord delà route où une forêt au couvert dense nous fait face. Nous regardons nos cartes, calculons notre angle de direction en choisissant un lac à droite de la rivière.

Nous avançons péniblement dans une mer de buissons qui nous charcute les tibias. Nous apercevons un caribou majestueux qui s’étend dans son domaine, nous le contournons. Nous choisissons un cours d’eau afin de préparer notre souper et remplir nos gourdes. Pour le coucher Sam déniche un endroit sur élevé qui semble avoir été créé pour mettre une tente et un abri tempo sans laisser de trace permanente pour dame nature.

Journal de Samuel Pinel-Roy

Le réveil était à l’heure, nos sacs étaient prêts à l’heure, notre char était packté à l’heure  mais…il a fallu que nous prenions le mauvais bus. Le chauffeur a regardé nos billets à moitié et son enthousiasme nous a amené vers un retard de 3 heures sur notre horaire. Une gentille demoiselle, après quelques parlementations, nous a permis de prendre le bus de 14h, sans avoir à acheter de nouveaux billets.

Denali est grandiose, comme prévu. Notre première journée a été de courte durée au niveau de la marche. Je me suis mis à mal « feeler » après le souper. Mal au coeur et mal de tête, complètement vidé d’énergie. Je n’ai probablement pas assez bu durant la ournée, additionné à mon rhume et ma piertre forme après un été de bières et de crème glacée. Les batteries de la caméra tiennent bien. je ne sais par contre pas comment je vais monter toutes ces petites séquences. Je dois dormir.

31 JUILLET 2010 – JOUR 2 – Altitude 3556′


Journal de François Bédard

Wow! La vue fait rêver du haut du campement. Sur le chemin nous avons vu un orignal, beaucoup de traces d’ours. Nous avons marché dans la swampes. Maintenant on commence à être en hauteur j’aime bien! Sam semble avoir repris des forces depuis hier soir. Il est bon pour motiver les troupes! J’aime bien son attitude qui semble bien avoir aidé Fannie qui éprouve quelques problèmes avec son sac à dos. Nous avons le meilleur campement du monde! Le soleil reflète sur toutes les montagnes de la vallée les faisant passer du vert au rouge. Dommage que les nuages en atténuent l’effet qui était à son maximum hier soir!

Je suis content, nous avons eu une bonne progression aujourd’hui!  Nous avons fait 3,65 miles aujourd’hui! Nous avons marché de 11h30 à 21h00.

Nous sommes à 3556 pieds d’altitude et nous allons faire un sommet demain question de trouver des points d’eau où refaire nos réserves!

Journal de Fannie Paquin

J’ai bien dormi, aucun trouble avec la faune. Je tente de minimiser les dégâts en appliquant du molskin où des ampoules se forme. Nous faisons preuve d’humilité en corrigeant notre erreur de 27°, on est plus au Québec lala. Nous nous assurons que le GPS note bien notre position afin d’avoir la conscience en paix. Une route un peu plus facile nous attend avec le soleil et ses rayons d’or. Nous décidons de ne pas rentrer dans la vallée aux montagnes majestueuses et nous nous dirigeons vers les montagnes qui se trouvent sur notre gauche. Herbes, brousse, forêt et petits marécages décrivent notre route, nous avons parcouru quasiment le double de la distance d’hier. Mes hanches, épaules et pieds me demande pourquoi je leur fait subir tant de pression. Demain Sam me prête ses bottes question de voir se mes pieds les apprécies un peu plus. Une autre belle nuit s’amorce dans le Denali.

Journal de Samuel Pinel-Roy

Réveil vers 9h15, une bonne nuit dans le corps, nous avons atteint notre but, une petite montagne au dessus plat où nous installerons un camp de base. La marche a variée entres les arbustes, les zones marécageuses et la mousse molle comme du jello. Un petit 3.65 miles à vol d’oiseaux bien accompli. Nous sommes sur le dessus d’une montagne sur laquelle le soleil sortant des dunes loiintaines frappe d’un orangé impressionnant. Nous dormons ce soir au paradis.

1 AOÛT 2010 – JOUR 3

Journal de François Bédard

Belle journée! Nous avons presque atteint le plus haut sommet. La vue y aurait possiblement été indescriptible, mais les dangers étaient trop évidents pour se permettre cette montée. Tout de même, le temps passé du haut de nos 5200 pieds a été le point culminant de l’expédition. Une vue a coupé le souffle et un vent frais qui vous rappellent à quoi servent tous les efforts qui viennent d’être faits! De ce point nous avons pu voir notre prochaine destination ainsi qu’un point d’eau plutôt près du campement. Sam et moi partons donc à l’aventure à la recherche d’eau dans un endroit de rêve. Les autoroutes tracées par l’orignal dans les alentours du lac nous ont permis de s’y rendre très rapidement.

Malheur, c’est de retour au campement que je me rends compte que j’ai perdu le GPS! Sa dernière utilisation fut au point d’eau. Je dois donc y retourner, Fannie m’accompagne. Fannie m’attend en haut de la colline pendant que je m’engouffre dans les dédales dessiner par les animaux sauvages à travers les broussailles justes assez hautes pour m’empêcher de voir si un grizzly ne serait pas là à m’attendre! Bear spray à la main, je me rends jusqu’au lac d’où je peu voir Fannie qui ne se fatigue pas d’utiliser le cri du randonneur ‘’Woo Bear’’ pour s’assurer qu’aucun ours ne vienne me manger! Avec mon petit chapeau, je me sens comme un explorateur dans la jungle ou la savane entouré de lions! C’est en remontant voir Fannie que je retrouve finalement le GPS, bien en sécurité. . Dans le fond de mes poches de pantalon. Gros élan de distraction, mais ça m’a permis d’avoir une belle marche et de me familiariser d’avantage avec le terrain!

Journal de Fannie Paquin

Aujourd’hui nous avons fait l’ascension du plus au sommet accessible. Les paysages sont du bonbon pour les yeux, la brise froide mêlée au souffle chaud des flans de montagne nous rafraîchissent quelque peu. Ma peau est rougi par le soleil, la crème solaire n’ai pas assez puissante pour étancher la soif du soleil. Ici la vie me semble parfaite pour les cueilleurs chasseurs des temps passés, les paysages sont remarquables. Je ne veux pas oublier cette vue.

Nous devons prévoir notre route en fonction des lacs et des petits cours d’eau. La plus part des rivières sont à sec, elle se remplisse au printemps avec la fonte des neiges et s’épuisent au fil du temps. En ce moment nous sommes à sec les garçons sont en mission et je garde le fort. Je dois avouer que lorsque je suis seul dans cette immensité où le grizzly règne, je me sens un peu seul. Je regarde la vue féérique qui nous entoure, les odeurs un peu fruité qui embaume mes narines m’apaise. Sam et Bed sont de retour, François a égaré le GPS. Je l’accompagne donc dans ses recherches. Après quasiment une heure de farfouillage, je lui demande s’il a trouvé ce qu’il cherchait. Il se frôle la cuisse en signe de découragement et une lueur semble scintiller dans ses yeux, le GPS était dans la poche de short… On rit un peu et on repart vers le camp.

Journal de Samuel Pinel-Roy

Nous avons laissé notre camp de base ce matin pour entreprendre l’ascension du mont derrière celui-ci, le dos léger. La grimpe s’est bien déroulée malgré l’eau qui s’y est épuisée. La vue du sommet était grandiose. C’est ici le summum de notre trek, le vent dans les cheveux à près de 5000 pieds d’altitude. On croit avoir aperçu un grizzly du haut, gambadant au loin à une vitesse folle. J’ai fait quelques plans de caméra qui seront, je crois, très bien. Nous avions plus d’eau pour la descente mais elle fût tout de même assez courte. Après un bon riz BBQ Jamaïcain, Bédard et moi sommes allés chercher de l’eau à un étang que l’on a aperçu du haut de la montagne durant l’après-midi. Une demi-heure et nous étions en train de remplir nos gourdes d’une eau délicieuse. Au retour, Bédard s’est aperçu qu’il n’avait plus le GPS (il l’avait à l’étang). Fannie est donc partie avec lui pour le retrouver. C’est à mon tour de garder le camp. J’en profite donc pour me laver un peu à la débarbouillette et écrire dans mon journal.…

Bédard et Fannie sont revenus. Ils se sont rendus jusqu’à l’étang pour que Bédard s’aperçoive qu’il avait le GPS dans sa poche cargo de pantalons…

2 AOÛT 2010 – JOUR 4

Journal de François Bédard

Une journée comme je les aime! Nous avons parcouru une très grande distance. En fait, nous avons quitté la montagne pour nous rendre directement au chemin. Le genre de progression que j’avais estimé possible au moment où nous choisissions l’itinéraire. Le groupe avait peut-être simplement besoin d’une petite acclimatation. Du toit des montagnes en passant par les marécages denses et insécurisant jusqu’à la Savage river qui nous a conduits directement à la sortie. Bien que nous soyons déjà loin de chez nous, les paysages ici nous mènent encore plus loin, au plein cœur des forets de Jurrasik park ou les des savanes du Roi Lion.

Bref, une longue journée de randonnée qui nous a permis une baignade dans un super petit lac ainsi qu’une vue impressionnante sur le mont McKinley!

Journal de Fannie Paquin

Nous prenons notre temps pour nous lever et regarder la vue de notre merveilleux camp sur un infini de montagnes. Nous débutons la marche en direction d’un lac que nous avions aperçue la veille du sommet. Nous devons traverser des endroits où manifestement des ours on l’habitude de côtoyer. Nous crions de plus belle et marchons avec nos « bear spray » à la main, ça met du piquant! Nous nous sommes baigné dans un lac miroir entre deux vallons, on est heureux. Nous nous rendons jusqu’à la route où nous trouvons un endroit pour dormir. En pleine nuit un vacarme me réveille en sursaut, je suis tétanisé un ours semble marteler une poubelle et je sais qu’elle est à moins de 20 mètre de nous. Je réveille les gars, nous tentons de définir notre plan d’action, nous réalisons que nous sommes quelque peu inoffensif, nous restons sur le qui-vive. Le lendemain matin, je vais voir la poubelle deux belle traces de soulier sur chaque côté, un épais à 1h47 du matin à décider de « s’amuser »…pardon mais je t’emmerde bon.

Journal de Samuel Pinel-Roy

Nous disons adieu à notre camp si bien installé. Une journée qui passa très vite et qui fût même accompagnée d’une baignade dans un magnifique lac à l’eau limpide. Notre marche est de plus en plus efficace et notre progression comprend mieux les difficultés du terrain afin de les éviter. On a fait la même distance que nous avions fait les 2 premiers jours additionnés. Nous pensions s’avancer très loin pour camper et se rendre demain à la route mais la marche a été tellement rapide que nous avons atteint la route au 4e jour. Notre planification aurait pu faire durer davantage le périple mais c’est assez difficile de prévoir sans connaître le terrain et sans se connaître nous-mêmes. Enfin, tout le monde a conservé ses membres, les grizzly ayant d’autres occupations. Le soleil nous a accompagné pendant ces 4 jours, sans une goutte de pluie, ce qui a rendu très facile l’expédition. Nous avons raté le dernier bus, ayant atteint la route vers 11h du soir je crois. Nous dormons donc incognito quelques mètres derrière l’arrêt d’autobus.

3 AOÛT 2010 – JOUR 5

Journal de François Bédard

Dernier matin dans les forêts de l’Alaska! Nous sortons officiellement du bois aujourd’hui, un peu déçu de ne pas prendre les 6 jours prévus pour la randonnée, mais le système de réservation pour le terrain nous et la vitesse de progression changeante du groupe nous fais sortir un peu plus tôt. Nous retournons donc sur la route pour dormir à Tok ou nous constatons que les portions dans les restaurants aux States sont effectivement trop grosses!

Journal de Fannie Paquin

Nous sommes sur le bord de la route et nous attendons notre autobus de retour qui ne tarde pas à arriver. Le ciel est toujours bleu, le Denali défile devant mes yeux mais je sais que ce n’est qu’un au revoir. Nous dormons à un rv park à Tok où une dame un peu mêlée nous a broché une facteur avant même que l’on paye, nous ne disons mot. Ce n’est pas dans mes habitudes mais bon, une fois n’est pas coutume.

Journal de Samuel Pinel-Roy

Le bus nous a pris vers 9h30. On a bien dormi malgré le réveil nocturne à 1h45. Fannie a entendu un bruit à la poubelle de l’arrêt d’autobus qui finalement était que  des gens irrespectueux qui claquaient les portes métalliques de la poubelle anti-ours en pleine nuit. Sur la route du retour hier, on a croisé un gars qui campait une derrière nuit dans le wilderness. On l’a recroisé ce matin. Il vient d’Israël et nous a raconté son périple en Alaska. De retour à l’auto, tout le monde avait la nostalgie au coeur de quitter  cette belle nature. L’éloignement de Dawson, devenu si familier a pris un air de vacances qui ont fait du bien à tout le monde. Tombstone est notre prochaine destination. Nous sommes plus prêts que jamais.

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Alaska D day

Décidément, ce blog mérite une mise à jour. La définition de ce blog était d’abord et avant tout un suivi du projet d’envergure du Bac en plein air de Fannie, qui est devenu celui à François Bébard aussi, soit : un trek de 7 jours dans la nature totale du Denali National Park en Alaska et une autre aventure de 4 jours sur la Grizzly Trail du Tombstone National Park au Yukon. Bien sûr, pourquoi ne pas avoir utilisé celui-ci pour vous raconter nos péripéties Dawsonniennes, en attendant le jour J. Et bien, nous y voici. Nous avons quittés hier vers 19h, la célèbre ville de Dawson City pour se rendre outre-pays vers l’Alaska. Réveillés ce matin dans, ce qui est la « Snow dump » de Whitehorse, nous avons quitté notre camping gratuit de fortune pour se diriger en direction de Fairbanks, Alaska. Aucun problème aux douanes et une route incroyablement servies de montagne succulentes, nous sommes présentement dans un camping de la ville promise. Demain, nous entreprendrons les derniers 300 quelques kilomètres vers le Denali National Park, royaume de la liberté et du plein air afin d’aller se procurer notre permis de « backcountry ». Si le timing est bon, nous partirons dans le « bois » demain ou nous prendrons la journée pour se reposer pour partir le lendemain de bonne heure. Évidemment, ne vous attendez pas d’avoir des nouvelles d’ici une dizaine de jours. Le seul contact que nous aurons avec le monde extérieur sera celui de notre « SPOT », un petit gadget qui envoie des points GPS avec un message tel que « On va bien! » à notre « ange gardien », et j’ai nommé Villemaire, le père de Fannie. On se revoit bientôt avec quelques anecdotes de Grizzly, etc. Nous faisons actuellement davantage de vidéo que de photo, désolé pour le manque de visuel. Celui-ci sera présenté à l’automne à l’UQAC, lors de la présentation publique du projet. J’aurai surement tout de même quelques photos à vous donner entre Denali et Tombstone.

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Smell of a happy ending

En ce moment, Dawson est sans dessus-dessous. C’est le Music Fest et la population a du doubler dans la dernière journée. Tout le monde plante sa tente n’importe où, se promène nus pieds et vagabonde aux rythmes des groupes invités qu’on peut entendre partout dû à la petitesse de la municipalité. Pendant ce temps, nous, on travaille. C’est la folie à la crèmerie et nous épongeons celle-ci à coup d’heures supplémentaires. La bonne chose c’est qu’on fait de l’argent. Le projet d’envergure pour le bac en plein air de Fannie et Bédard se concrétise. On s’en va le 31 juillet vers le Denali National Park en Alaska afin d’entreprendre un 6-7 jours de trek. Ensuite, on va faire un 4 jours à Tombstone puis on repasse par Dawson reprendre notre stock et le retour vers la province natale comme suite. On a recu notre énorme commande de Mountain Equipment Coop. Un beau 450$ de bouffe désydratée et de barres énergies. Les ours étant maître ici, on doit faire en sorte de ne pas les attirer. C’est pourquoi il est recommandé d’apporter que du sec. La route du Top of the World Highway est brisée dû aux averses reçues ces derniers temps. L’eau a emporté une bonne partie de l’autoroute. Les rumeurs disent qu’elle serait seulement réparée et en fonction le 1er Août. Connaissant les habitudes de la voierie, ce n’est pas une date coulée dans le béton. Désolé pour le jeu de mot. Ceci compromet un peu notre horaire pour l’Alaska mais bon. Il nous reste un 2 semaines ici à tenter de faire ce que l’on a pas eu le temps de faire.

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Extension #2

Les journées deviennent très chaudes avec des 30 degrés l’après-midi. De passage à Whitehorse il y a quelques semaines, Gab a acheté une piscine au Walmart. Quelques coups de pompes à vélo, un réseau de tubes patentés et on a un spa pas chaud pentoute, excellent sous le zénith constant du Nord. Quelques planches et nos bières ont un support flottant. C’est avec ces petites choses que l’on apprécie vraiment l’été. J’ai le sentiment de retrouver les vacances estivales du temps où je passais le mois de juillet au chalet familial. D’autres petits voyages à la dompe m’ont fait trouver encore plein de trésors dont un demi-set de golf flambant neuf, une kit de polar MEC et Sierra Design pour Fannie, un jeu de dames, et toutes sortes de livres. J’en ai d’ailleurs trouvé un de 1967 sur la photographie de presse qui surpasse tous mes cours de photos universitaires. Je trippe beaucoup trop à lire cela et a de plus en plus envie d’aller vers la photographie professionnelle.

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Trailer extension

Bali a eu sa première journée à la roulotte dans une boîte de melon d’eau. Aujourd’hui j’avais un jour de congé. J’ai donc décidé de lui bâtir une demeure plus somptueuse avec l’aide de Fannie. La magnifique enseigne est d’ailleurs d’elle. Un petit tour à la dompe m’a permis de trouver un peu de bois supplémentaire et un tapis. J’ai aussi trouvé quelques livres, un t-shirt d’un groupe de musique local, une table de poker et un jeu de dards. Je pense que je tiens beaucoup de mon père la dessus mais je trouve ça vraiment amusant de jouer dans les vieux trucs et d’en ramener plein à la maison.



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